Divin, divine : adjectif (latin divinus)
Qui a rapport à la divinité : La volonté divine. Qui est dû à Dieu, ou à un être assimilé à la divinité : Le culte divin. Que l’on trouve exceptionnel ; parfait, sublime : Une femme d’une beauté divine.
Effervescence : nom féminin (latin effervescere, entrer en ébullition)
Bouillonnement tumultueux produit par le dégagement rapide d’un gaz traversant un liquide sous forme de bulles qui viennent crever à la surface. Agitation vive, mais passagère, de nature politique, sociale, intellectuelle ou émotionnelle ; excitation : Être en pleine effervescence.
Champenoise : nom féminin
Bouteille au verre épais, d’une contenance de 77,5 cl, utilisée pour les vins de Champagne.
Une histoire de bulles
La bulle a toujours déchaîné les passions. Elle fait son apparition dès l’Antiquité de manière accidentelle et les éleveurs de vins de l’époque ne la recherchaient absolument pas. Les siècles passent et la culture du vin progresse tout comme les expérimentations. L’effervescence autrefois accidentelle revient sur le devant de la scène mais cette fois-ci de manière désirée. C’est à Limoux que les premières bulles françaises naquirent, on les retrouvent ensuite à Die puis l’effervescence continuera son chemin dans un terroir plus au nord, celui de la Champagne. De Dom Pierre Pérignon et sa quête de la bulle, à la maîtrise de la technique pour que les bouteilles ne cassent, la Champagne vit une véritable révolution. Révolution qui sera marquée par les grandes Maisons que nous connaissons aujourd’hui, notamment la plus ancienne: Ruinart. Le champagne devient mondain, prisé pour son effervescence presque sacrée et les personnalités de la Champagne deviennent à la fois mythiques et de fervents ambassadeurs à l’image de Barbe Nicole Ponsardin, épouse Clicquot plus connue sous le nom de la Veuve Clicquot.
Ode à la légèreté
Ode : nom féminin(bas latin oda, du grec ôdê, chant)
Chez les Grecs, poème destiné à être chanté. Poème lyrique divisé en strophes semblables entre elles par le nombre et la mesure des vers et destiné soit à célébrer de grands événements ou de hauts personnages (ode héroïque), soit à exprimer des sentiments plus familiers (ode anacréontique).
Poème mis en musique.
Légèreté : nom féminin (de léger)
Propriété de ce qui est peu pesant, peu dense, peu épais : La légèreté d’une plume, d’un gaz, d’un tissu. Caractère gracieux et fin : La légèreté d’une dentelle. Propriété de ce qui est peu concentré, peu fort : Légèreté d’un parfum. Caractère de ce qui est sans gravité, sans importance : Légèreté d’une punition. Qualité de quelque chose, quelqu’un à la fois agile, souple et gracieux : Bondir avec légèreté. Manque de sérieux, de prévoyance : Il a agi avec légèreté.
« Le champagne aide à l’émerveillement » George Sand
Plutôt que de vous parler de son histoire dans son caractère technique, la rédaction de la revue des Hautes Exigences LMDL a décidé de mettre le cap sur ce qu’on vient rechercher dans l’effervescence. Pour ce faire, nous sommes allés à la rencontre des consommateurs de champagne dans un café-bar-restaurant proche de notre rédaction. Voici leurs témoignages mais également la tranche de prix qu’ils sont prêts à mettre dans les pépites champenoises.
Jacky, 58 ans – Musicien et Barman – La bulle, c’est un goût de liberté! Toutes ces bulles qui s’échappent en un ballet me font penser à la musique. J’aime les notes qu’elles impriment comme sur une partition. Un son délicat, un tendre soupir et une sensation unique. Budget : 30-45€
Bertrand, 31 ans – Vendeur dans le prêt-à-porter – Un vin effervescent par excellence, c’est le champagne! C’est la fête, l’opulence et l’occasion de se faire plaisir avec ses proches. La bulle est l’amie des grandes occasions. Par contre je ne bois que du champagne car c’est la base, je n’aime pas les mousseux! Budget : 17-25€
Serge, 22 ans – Étudiant en droit – J’adore la bulle et le champagne est mon vin préféré. Par contre je vais en boire assez rarement, une à deux fois l’année. La bulle, je l’aime de qualité et elle me rend plus léger. Mes parents sont de véritables amateurs et m’ont bien formé car je ne bois que du Ruinart. Budget : 45-65€
Mathilde, 27 ans – Infirmière – J’ai bu du champagne très tardivement et j’ai eu du mal à apprécier la première fois. Plus tard, j’ai compris l’importance de la qualité pour apprécier le champagne. Il est facile de préférer les Grandes Maisons mais le prix est de plus en plus dissuasif. Je préfère maintenant aller vers des vignerons indépendants. La qualité est parfois supérieure mais il faut bien connaître. J’aime cette boisson depuis peu mais j’ai l’impression qu’elle me rend plus dynamique, l’extra-brut, ça réveille. Budget : 20-35€
Esther, 43 ans – Pharmacienne – J’adore les vins et le champagne ! J’aime sa légèreté mais aussi sa profondeur. Moi qui adore les blancs de Bourgogne, je visualise la Champagne comme la deuxième Bourgogne. Une Bourgogne où les vins effervescents seraient sur un grand terroir! Le champagne, je le préfère vineux. J’ai un amour pour les millésimés issus des villages « Grand Cru » et « Premier Cru ». J’irai toujours chez les Maisons confidentielles ou chez les vignerons indépendants car ils sont une vision beaucoup moins superficielle du champagne. Budget : 25-50€.
Tarek, 64 ans – Électricien – Le champagne, je n’aime pas ça. Cela ne m’empêche pas d’en boire à certaine occasion mais le rapport qualité-prix-plaisir n’est pas là. Après, j’ai eu des occasions de boire de grands champagnes avec mes clients et il est vrai que certains sont magiques, même pour moi qui n’aime pas ça. Je ne me rappelle plus du nom de la Maison, ni de la cuvée, mais une fois, j’ai été ému aux larmes. Je n’ai pas cherché à comprendre mais je me suis pris une sacrée nostalgie en pleine face. Budget pour offrir : 35-45€
Nous avons tous un passif avec l’effervescence. Passif qui ne concerne pas que le champagne mais qui dans ce dossier le met à l’honneur. Il faut dire qu’il en existe des interprétations de Champagne! Qu’il soit Non Dosé, Extra-Brut (de 0 à 6 grammes de sucre par litre), Brut (moins de 12 grammes de sucre par litre), Extra-Dry (de 12 et 17 grammes de sucre par litre), Dry (17 et 32 grammes de sucre par litre), Demi-Sec (entre 32 et 50 grammes de sucre par litre) ou Sec (plus de 50 grammes de sucre par litre), chaque cuvée raconte une histoire, un terroir, une ou des années mais surtout exprime un Savoir-Faire devenu ancestral. Les cuvées elles-même ont leurs particularités, du Brut réserve sans année (BRSA) se distinguera le monocépage avec les classiques Blanc de Blancs (100% cépages blancs – Chardonnay) et Blanc de Noirs (100% cépages rouges à chair blanche – Pinot Noir, Meunier), à savoir que les Millésimés donneront aussi de sublimes témoignages avec une grande garde. Puis vient le Champagne rosé qui est une exception française car dans cette région, les rosés de macération sont suffisamment rares pour être mentionnés et les rosés d’assemblage sont légions. La Champagne est la seule région où l’on peut assembler du blanc et du rouge pour obtenir du rosé. De quoi apporter encore plus de matière à l’effervescence et ses interprétations.
Lié à son passif festif et fastueux, le champagne n’en dévoile pas moins un univers parfois plus profond qu’il n’y paraît. Si la craie semble être son emblème et sa signature, son effervescence qui nous perd parfois nous rappelle aussi qu’il est surtout et avant tout un vin. Un vin vivant, vibrant et que ne manque jamais de tension. À l’image de ses villages « Grand Cru » et « Premier Cru« , il y a deux styles de champagne ou deux écoles. Celle du vin issu du terroir champenois et celle qui fait du champagne pour faire du champagne. Aucune école est mauvaise, elles représentent juste deux manières d’aborder le champagne et cela se ressentira aussi bien au nez qu’en bouche.
Divine Effervescence Champenoise
Brut Réserve : En voilà un vin de terroir ! Il reprend l’univers des terroirs de Mareuil, d’Ecueil, de Mutigny, d’Épernay et Festigny avec un nez floral aux accents résineux sur un fruité jaune. Un belle tension crayeuse se dégage de ce brut faiblement dosé qui se pare des fruits jaunes et de fleurs dans un soupir miellé. On l’aime surtout à l’apéritif, d’ailleurs la bouteille y survit rarement.
Grand Cru Brut : On a craqué pour la famille Gremillet qui dévoile des champagnes très purs, droits et honnêtes à des prix très accessibles (de 20€ à 50€). C’est la pureté de ce grand cru qui nous a séduit. Un bal face à l’océan aux teintes florales et dont la trame tendue invite les poissons fins cuits au four ou encore le caviar. Classe !
Grande Réserve Brut : Son nez dévoile un univers droit et crayeux dans un duo de zestes frais et de fruits blancs. La bouche nous embarque sur les flots avec une fraîcheur saisissante entre fruits blancs et beaux amers avec une finale qui embrasse les fleurs. On l’aime en toute occasion et il est à retrouver chez votre caviste Nysa.
Blanc de Blancs Extra-Brut : Dans les vignerons indépendants de Champagne et ambassadeurs du vignobles du Sézannais, comment passer à côté de Le Brun de Neuvillle ? L’extra-brut de la maison se dévoile par un nez d’agrumes et de craie portée par les épices douces dans une teinte viennoise. Sa bouche joue sur les zestes et la craie avec beaucoup de pureté en appelant les produits de la mer. Nous l’adorons sur des oursins.
Royal Réserve Non-Dosée : Un classique idéal à retrouver sur l’ensemble du territoire métropolitain. On l’aime pour son nez de fruits blancs au soupçon pâtissier entre zestes et soupir de craie. La bouche est tendue, vive avec de beaux amers qui invitent cette cuvée dans tous les moments de convivialité et fait des ravages sur les poissons en tartare. À retrouver au Repaire de Bacchus
Cuvée des 150 ans Brut Millésimé 2009 : Il s’agit sûrement de la Grande Cuvée la plus accessible de notre sélection car on retrouve la Maison G.H. Martel en Grande Distribution mais attention, elle est limitée à 8000 bouteilles. Elle se dévoile par un nez pâtissier, presque gourmand entre zestes d’agrumes et soupçon de poire dans un esprit brioché séducteur. En bouche, on se laisse porter par les fruits blancs et les fruits jaunes à noyaux, le tout enveloppé dans une belle fraîcheur. On l’aime de l’apéritif à la table.
Belle Époque 2011 (Brut Millésimé) : La belle Maison confidentielle de Pernod-Ricard ne cesse de nous séduire avec sa Belle Époque. Dans ce millésime 2011, c’est une grande élégance zestée qui se dévoile dans un caractère pâtissier porté par les épices douces et un beau floral. En bouche, la tension est filigrane et on se laisse bercer par ses beaux amers avec une très belle fraîcheur florale en finale. Elle est parfaite seule mais on peut oser l’accord sur les mets fins.
Millésimé 2009 Extra-Brut : Cette cuvée de prestige sur le millésime 2009 nous entraine dans un grand champagne. Son nez complexe aux notes pâtissières de beurre salé se pare de petits fruits confis aux épices douces dans un soupir floral. En bouche, c’est la tension qui est reine avec sa fraîcheur et une belle matière portée par les Grands Amers. Son potentiel de garde est grand mais on le savoure déjà à l’apéritif sur un vieux comté ou nature.
Brut Rosé Millésimé 2009 : Un millésime 2009 sous les traits de la gourmandise et de la grande élégance aérienne. Une séduction de fruits rouges et d’épices douces aux accents de roses anciennes. En bouche, la profondeur nous gagne par une belle minéralité avant de développer un très beau floral. On l’imagine accompagnant idéalement les desserts à base de fruit et les viandes blanches.
Brut Rosé Premier Cru : Ce rosé d’assemblage est travaillé comme un vin de Champagne. Son nez floral où dansent les fruits rouges et noirs, se pare d’épices tout en introduisant une tension qui ne pourrait faire taire ses accents aériens. Ode à la fraîcheur et à un salivant qui ne vous quitte plus, on l’imagine sur des viandes blanches ou du canard. Un champagne de connaisseurs qui peut déstabiliser par sa profondeur les plus jeunes mais que ne manque pas d’intérêt, bien au contraire.
Brut Rosé Premier Cru : C’est « Le » champagne rosé de macération de notre sélection! Ce 100% Pinot noir est un hymne aux fruits rouges compotés dans une douce épice suave. La bouche dévoile une minéralité filigrane et une belle matière se jouant des notes du nez mais en y rajoutant un soupçon floral attachant. On l’imagine sur une pièce de bœuf maturée et sur des desserts de fruits mais le choix reste vôtre.
