Le luxe selon la créatrice de mode Maria Aristidou


La maille en majesté


S’il y a un bien un défilé Couture que nous ne raterions pour aucune occasion, c’est celui de la créatrice chypriote Maria Aristidou. Il faut dire que la créatrice en a fait du chemin jusqu’à présenter ses collections pendant la semaine de la Couture parisienne. Son style: aussi intemporel qu’élégant; ne s’est jamais éloigné de la grande qualité qu’elle insuffle à toutes ses pièces et continue de s’affirmer de plus en plus. À l’instar des Grandes Maisons où l’ostentation règne; la créatrice chypriote s’en éloigne. Elle délaisse l’apparat dominant pour dévoiler des pièces avant tout confortables; luxueuses par les matières et les Savoir-Faire usités. Elle réconcilie le luxe d’antan avec son approche hautement durable et sa maille qu’elle réalise elle-même. Maria Aristidou était présente lors de la dernière Fashion Week Haute Couture de Paris en janvier où elle nous présentait aux Salons France-Amériques sa collection Couture Printemps Été 2020 « BOLD ». L’occasion pour nous de retrouver son univers subtil où le luxe se s’insinue dans le détail et surtout de découvrir enfin sa vision de l’homme. 



MARIA ARISTIDOU COLLECTION COUTURE PRINTEMPS ÉTÉ 2020 – BOLD

L’Audace


Une inspiration Art-Déco, subtile dans ses détails avec une élégance intemporelle. Des coupes aux formes nettes et géométriques, le tout guidé exclusivement par la main de la créatrice qui insuffle par la même occasion une signature iconique qui rend ses créations identifiables dès le premier coup d’œil. Le processus de production de chaque collection commence à partir de la conception du tissu. Les fils tels que la laine, la viscose, le lurex, le coton, la soie et le velours sont sourcés en France et en Italie afin d’obtenir la meilleure des qualité et le plus grand des conforts. On retrouve dans chaque collection la maille en majesté avec des fils précieux, des techniques élaborées et un travail artisanal de broderies ouvragées à la main qui ajoute une véritable fraîcheur.

⌈ Une vision de la Mode singulière qui se démarque des autres Maisons

Si « Bold » est souvent rattaché à l’audace; chez Maria Aristidou; l’audace se traduit par une liberté absolue: celle du confort, de rayonner en toute simplicité dans une seconde peau d’une grande élégance tout en se situant « hors-temps ».



Rencontre avec la créatrice Maria Aristidou


Depuis le temps que nous suivons Maria Aristidou et que vous la retrouvez chaque année dans nos sélections Couture, le temps était venu pour nous de vous la présenter. Comme à notre habitude, cela se fera via le prisme du luxe dans ses notions et sa philosophie. Rencontre avec celle qui brise les codes de la mode en retournant aux racines de la Couture de la fin 19ème début 20ème siècle. 


Quel est votre vision du luxe ? 

Le luxe doit être avant tout confortable. Unique. Il permet de se sentir magnifique avec. C’est quelque chose que l’on souhaite vraiment et pour lequel on est prêt à faire des concessions afin de l’obtenir.

Quel est le luxe que vous offrez dans vos créations ? 

Je dirai principalement la qualité. J’essaye de faire des pièces de qualité avec des matières premières luxueuses tout en réalisant moi-même mes tissus et la maille. Je cherche les meilleures matières premières afin de réaliser des collections et des pièces qui dureront dans le temps, luxueuses et qui feront rayonner mes clients. 

Quel est votre luxe personnel ? 

L’un des vrais luxes de nos jours, c’est d’avoir la santé. Si on n’a pas la santé, on ne peut rien faire. C’est également être heureuse, être heureuse dans mon travail et de pouvoir le faire. Comme une collection me prend plus de six mois de travail dans lesquels je dors très peu; mon luxe serait également de dormir et dieu sait comme j’en ai besoin. (rire) Dormir, c’est du luxe !


MARIA ARISTIDOU

Instagram: mariafashiondes

Twitter: maRiaRistidou
T:  +357 99 425 968 
Nicosia, Cyprus


Dossier réalisé par Thomas Bergen pour la revue des Hautes Exigences LMLD – Juin 2020

Crédits photos:  Portraits @taspho  /  Défilé ©ThomasBergen — Interview : Aurélien Duffo